Fils de pianiste et dessinateur, Michel PRAEGER exerça la profession de décorateur – étalagiste pendant de très nombreuses années, lui qui avait suivi des cours de peinture au départ. Il commença modestement sa carrière littéraire par quelques articles publiés dans un petit journal du Périgord et la timide mise en scène d’une pièce de théâtre.

Son vrai premier travail d’écriture remonte à sa rencontre avec l’artiste Sarah Boréo, qui enregistra, avec Frédéric Longbois, la chanson à partir de son texte « LA FOLLE AMOUR », radiodiffusée cinq fois avec succès et qui lui fit obtenir son premier prix littéraire à Toulouse et lui ouvrit les portes de la SACD et de la SACEM.

En 1997, il écrit un texte pour aider le Rwanda ; Charles Aznavour s’en empare et enregistre la chanson au Palais des Congrès : « LAISSONS TOURNER LES CIBLES ».

N’ayant jamais cessé d’écrire, Michel PRAEGER est l’auteur d’une cinquantaine de pièces de théâtre, d’une dizaine de romans, de nouvelles et articles pour des magazines. Il co-organisa une conférence sur André Hardellet en 2011, où Guy Béart fut l’invité d’honneur.

Ont chanté ou chantent encore des chansons dont il est le parolier : Mistigri, Frédéric Longbois, Sarah Boréo, Fred Loméro, Éric Laurent…

La vie de Michel PRAEGER est remplie de poésie. Il effectue des passages réguliers au « Connétable », lieu culturel parisien lié au regretté chanteur Maurice Fanon. Là, au milieu de ses amis musiciens ou comédiens, en présence d’un public de fidèles et d’autres sans cesse renouvelés, il offre la lecture de ses plus beaux poèmes en alternance avec d’autres voix parlées ou chantées accompagnées de guitare.
Jean-Charles Dorge

Son Témoignage. . .

Les circonstances de la vie mêlées au hasard des rencontres ont fait du poète André Laude
(1936 – 1995) une sorte de mentor pour moi, mentor dont, soit dit en passant, l’œuvre poétique vient d’être publiée aux Éditions de la Différence. C’est bien grâce à cet André là que j’ai rencontré toutes les œuvres de l’autre André, son ami de jeunesse… André Hardellet.

C’était il y a quelques années. Le jour où je suis entré dans un bistrot du marais, « Le parc des Archers » à la main, Laude n’en revint pas et, petit à petit, par jeu et sympathie, ce dernier m’initia à l’écriture d’Hardellet qu’il connaissait à la perfection. André Laude et moi prîmes des « heures de connaissance » de ce bijoutier qui passa une bonne partie de sa vie rue Beaubourg, dans la boutique familiale. André Laude ne m’a dès lors jamais plus quitté, et la fulgurante conquête d’André Hardellet à travers ses textes, ses romans, ses chansons (merci Monsieur Béart) m’a emprisonné. Je vis avec lui comme j’ai vécu avec Laude. Est-ce ainsi qu’apparaît cette patte littéraire dont la marque est indélébile ?

Je vis avec André Hardellet comme j’ai vécu avec André Laude, une sorte d’éternelle complicité. Je ne parlerai pas de la manière de faire d’Hardellet… il m’a pris de l’aimer et d’aimer son écriture, son univers… simplement. M.P.

La fin du clown

Le clown a mal répété son numéro
Réaction du public : nulle
Les petits enfants n'ont pas ri.
Alors Gugusse en larmes
A pleuré... pleuré,
Ce qui a bien amusé
Les spectateurs juvéniles.
Ils n'ont pu imaginer
Le drame, car le clown
Vient de jouer pour la dernière fois le gag 
Du chapeau fontaine.
L'eau n'a pas jailli ;
La compréhension s'est tarie.
Le chapeau en bataille
Sur la tête triste du clown
Avait une allure tragique.
La fin d'un numéro
Est souvent le numéro de la fin !

Farniente

Un temps pour ne rien dire
Une heure pour ne rien faire
Le silence accompli
L’abîme des pensées
Comme reflux des eaux
La feuille qui ne bouge
L’oiseau qui ne pépie
Une haie de roseaux
Le soleil dans le ciel
Tendrement alangui
Et la parole absente
Dans le calme, alentour
Le contour de nos vies
Toi et moi
Endormis
Dans nos rêves d’amour

Michel PRAEGER et Sébastien FONTAINE sont à l’origine d’un évènement dont Guy BÉART fut l’Invité d’honneur, au Théâtre Mouffetard le 14 février 2011, en hommage rendu à André HARDELLET à l'occasion du centenaire de sa naissance ; nous vous invitons à consulter le lien en rapport. 

http://www.regarts.org/Spect_music/retour-chez-temporel.html