Anne-Marie Weyers
Peintre & Poète
Belge, née le 2 mai 1945 à Bruxelles, elle pratique diverses disciplines en Arts Plastiques et Graphiques, dont : peinture, dessin, illustration, gravure, lithographie etc…, ainsi que l’Ecriture de poèmes, nouvelles et contes (qu’elle raconte…).
Après les Humanités Gréco-Latines, poursuit des études artistiques en Belgique, et complète ses formations en Belgique, en Italie et à en Tchéquie. : parmi celle-ci : à l’IAD, (en cinéma et théâtre)
Diplôme de sérigraphie à l’école d’Art "Le 75"
Marionnettes ( Damu à Prague ). Gravure et Lithographie aux Académies des Beaux-Arts de Prague, de Boistfort, et au Rhok
Peinture à l’Acad. des Beaux-Arts de Florence
Peinture monumentale : Acad. des Beaux-Arts de Bruxelles
Cours de perfectionnement à l’école Kromatik ainsi qu’à L’ULB (Hist. Art.non-européen et parallèles entre musique, littérature et arts plastiques).
Parallèlement, formations en ateliers d’écriture :
Université Européenne d’Ecriture
Scribande
Tables d’écriture de :"Traces-de-vie"
A Suivi une formation à l’Animation d’Ateliers d’Ecriture (Scribande. .Formations au Conte à Bruxelles et Paris (avec M.Tollet, H. Gougaud et m.Hindenoch.
Expositions :
Nombreuses expositions personnelles et collectives depuis 1977: Belgique, France, Italie, Allemagne, Slovaquie, République Tchèque, Canada, Japon, Norvège, Cambodge, Corée, Espagne, Chine, Autriche.
Prix :
peinture, dessin, pastel-poésie, nouvelles
Créer ?
Etre présent au présent, à l’écoute de nos lointaines racines, puiser dans le fonds universel de l’humanité, intuitions, messages, énigmes qui nous font signe et, forts de la plongée en cette mère d’origine, tenter de traduire sur la page du ciel, le reflet inversé du miroir que nous pressentons.
Qui suis-je ?
Une menue plante qui rêve de fleurir dans les clairières où la brume se fait lumière. Dès la petite enfance, dessin, peinture, écriture, contes m’ont baignée jusqu’à ce jour dans leur creuset magique. C’est une respiration, le souffle de vie qui m’anime et m’ouvre à d’autres dimensions parmi lesquelles une lointaine mémoire, commune à tous. Celle-ci nous lie et nous inscrit dans une ronde souterraine où, du meilleur de nous-mêmes, nous cernons et apprivoisons un mystère qui nous dépasse, mais dont nous savons qu’il est fait de notre danse, de la force de nos souffles sur le feu, de nos mains unies.
La Création ?
L'arbre à ramure et racines réversibles, qui nous traverse, nous prolonge, faisant du ciel une terre fertile, de la terre une aire de lumière.
L'avis d'un critique parmi d'autres :
Rares sont les créateurs qui réussissent à concilier une telle diversité d’inspiration et de techniques dans une œuvre cohérente, qui se construit année après année, sans renier jamais ni la liberté ni l’exigence. Anne-Marie Weyers pratique la peinture à l'huile, le dessin, la gravure, le pastel...
Elle s'inspire de ... presque tout ! Avec une prédilection pour le fantastique, (les compositions foisonnantes de détails et qui sont un véritable plaisir gourmand pour le spectateur), la nature dans ses ramifications mystérieuses, mais aussi l'abstraction qui lui donne l'occasion de montrer une aisance certaine dans le jeu des formes, des couleurs et de la construction. Impossible ici de donner un aperçu global de son travail. Il faut l'appréhender petit à petit, au gré des découvertes. (Belgian artists 2007).
Constellation de la main
L’eau susurre sur ta main d’albâtre
Roule et déboule sans l’user
Sur elle coule le temps de sable
La ponce, la grave, la ravine
Et pour finir la parchemine
La voilà peau de chagrin
Enserrant ton cœur de sa gangue
Cercueil dérisoire de poussière et de vent
Qui t’enlace en caresses de brume
Et t’efface, main déjà nuage
Ame de tes yeux morts
Emportant pour équipage
Tes cinq doigts en étoile
De pluie, de larmes, de sable, de sel
Et d’étincelle
Verse l’huile fine au creuset de ta main
Ressuscite la flamme
Retourne au berceau diaphane
Vaisseau d’albâtre destiné aux étoiles
Bientôt tressautant au faîte igné
De leurs fontaines
Au pied du mur
Dans la fosse cachée par un tressage obscur d’humidité et de murmures, l’escalier décline ses gammes de mousses, entouré d’une cour d’êtres furtifs, rampants et volants. Complice de l’ombre, il tricote de longues chevelures d’herbes rebelles qui jouent de leur rousseur et dévalent en ondulant, ses gradins de calcaire, rongés de salpêtre et de moisissures aux verts éteints. Il brime les couleurs, étouffant le cri des rouges, assourdissant les jaunes, blessant la ferveur des bleus ; il chuchote, complote, traficote dans le clair-obscur de ses cascades feuillues où de jeunes pousses promises au printemps, le défient de leurs teintes altières, audacieuse insolence contre laquelle, à contre-jour, il peste et manigance de sombres complots de vengeance.
Ces chutes vous attirent en leur vertige. Les soies de l’ombre, la moire de leurs coulées, leurs averses perlées, vous creusent un sentier d’approche où prendre envol, mais à l’angle du mur où se terre l’escalier, règne un envoûtement qui vous entraîne sur les gradins, en une lente et inéluctable descente en cette plaie de la terre embrumée de silence, redoutable, où s’époumone en vain, un gouffre sans voix et sans fond.
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