Pensées et Reflexion
Avec des mots de paille, une vision brève,
L’homme veut définir ce Grand Tout nommé « Dieu ».
Dès lors, il pense, il cherche… Une quête sans trêve
Pour éclairer la mort et nier tout adieu.
Il voit l’Eternité comme la longue route
Conduisant les Elus vers un doux paradis…
Pour éviter le mal et le mettre en déroute
Les prêtres, en cohorte, ont levé les non-dits.
Du moins est-ce le dogme établi par l’Eglise,
Le leurre propagé par tous les « bien-pensants » !
Que, dans un doute aigu, la vérité s’enlise
Ne leur importe guère ! Ils sont les tout-puissants !
Quel que soit leur habit - kamis, saris, blanche aube –
Ils croient, de leur grand Maître, être l’humain portrait !
Tel le soleil, à l’Est, qui s’accapare l’aube,
Ils veulent, du Divin, représenter l’attrait.
Ils ont le droit de tout, puisqu’ils sont les apôtres !
Leur parole est bénie et leur avis, sacré.
Tous leurs agissements doivent guider les nôtres
Et leur penser subtil dans nos cœurs être ancré !…
Lors, ils palpent les seins de la très jeune-fille…
Ils effleurent, du gars, les intimes bourgeons…
Vicieux et pervers, du front à la cheville,
Ils prennent les croyants pour de pauvres pigeons !
Bien sûr, il est encor des âmes saintes, belles,
Qui gardent les valeurs guidant vers l’Absolu.
Si certains, il est vrai, prient pour leurs chapelles,
Pour d’autres, l’égoïsme est un temps révolu !
Ceux-là marchent vers Dieu, mais demeurent des hommes…
La compréhension prend vie en leur cerveau,
Par ce qu’il appréhende… Ils sont opisthodomes
Protégeant le concept d’un avenir nouveau !
Dans tout regard pensif, l’image se dérobe
Car l’œil ne perçoit pas cet infiniment grand !…
Le microscope, seul, découvre le microbe…
Face à l’immensité, rien ne paraît flagrant !
Ne confondez donc plus l’homme et Dieu ! L’un est glaise
Que l’autre, avec bonheur, modèle à sa façon !
Croire, c’est avancer, au bord de la falaise,
Sans craindre le danger, sans le moindre frisson.
N’essayez plus de dire ou d’appréhender l’Être
Qui vous dépasse tant que plus rien n’apparaît !
Mourir n’est, à la fin, qu’une façon de naître.
Quelquefois, un seul arbre efface la forêt !
« L’Esprit », qui donc est-il ? Qu’importe la supplique !
L’essentiel est bien la foi qui nous conduit !
Laisser parler son cœur… lui donner la réplique,
Pour exprimer les mots que la croyance induit.
Comme un paisible enfant, dans les bras de sa mère,
S’abandonner, sans peur, dans ce néant profond…
Comprendre alors combien toute vie est chimère
Puisque l’âme, à l’Amour, se donne et se confond !